Mercredi 6 novembre fût un matin certes pluvieux, mais chaleureux et co-constructif dans les locaux d'ACTAO Conseil ! Cette SCOP spécialisée dans l'accompagnement des actifs dans leur parcours professionnel, proposait, dans le cadre du Mois de l'ESS, un atelier sur le thème des transitions professionnelles : une invitation sur la route de l'épanouissement, autour d'une table ronde riche d'échanges.
10 participants étaient réunis autour de Touria LE DORSE, consultante et co-gérante de la SCOP. 10 participants réunis autour du mot « sens », s'interrogeant chacun sur la direction à donner à leur vie professionnelle . Les transitions dans les parcours professionnels ont évolué et s'accompagnent souvent aujourd'hui, nous explique Touria, d'une quête de sens, d'un besoin d'utilité sociale et d'une réflexion sur un modèle économique plus vertueux. À la source de cela, une question : « Dans quel monde vit-on et qu'est-ce que l'on veut pour demain ? ».
Débutant par un tour de présentation, l'atelier a permis à chacun de témoigner sur son expérience de la transition, ses doutes, questionnements ou avancements actuels. Certains ont évoqué vivre une perte de motivation face à l'évolution de leur métier et un besoin de plus de lien et de contacts. D'autres, en quête de valeurs et d'utilité, ont exprimé l'envie d'intégrer des dispositifs plus solidaires, désabusés de l'entreprise classique et sa logique de profit à court terme. Se pose alors un choix entre continuer à bien vivre matériellement, ou vivre mieux, avec une baisse de revenus certes, mais un alignement avec ses propres valeurs. Et comme l'a souligné Touria, une diminution de salaire n'implique pas forcément un sentiment de changement de niveau de vie. Simplement la vie se réorganise autrement, avec moins de stress, plus de temps pour faire les choses soi-même et consommer autrement.
Dans cet atelier, Touria LE DORSE a su souligner l'importance de rêver sa vie, se projeter, se former pour rester créateur de son parcours professionnel et ne pas subir le monde qui évolue. S'autoriser à y faire sa place, celle que l'on choisit, conforme à ses propres valeurs. Et cette place pourrait bien se faire au sein de l'Économie Sociale et Solidaire. Parmi les participants, certains ont déjà franchi le pas de l'ESS, d'autres ont entrouvert ce matin la porte de cette nouvelle économie : la découverte de nouvelles façons d'entreprendre, permettant de retrouver le sens et de contribuer à la construction du monde dans lequel nous souhaitons vivre demain. L'ESS apparaissant alors peut-être comme une réponse à leur future transition professionnelle...
Nadège Bredoux pour Alpes Solidaires
