Célébrée la 1er fois le 22 avril 1970, la journée de la Terre est reconnue comme l'événement environnemental le plus populaire dans le monde.
Initié par le sénateur américain Gaylord Nelson qui encouragea les étudiants à mettre sur pied des projets de sensibilisation à l’environnement, cette journée est désormais célébrée par 184 pays et plus de 500 millions de personnes à travers le monde. L’accord de Paris lors de la COP21 sur le climat en 2016 a notamment été signé le 22 avril 2016 à l’occasion de cette journée de la Terre. Le terme “terre” s’entend comme ce qu’il y a sous nos pieds (le sol) plus que la terre au sens globe terrestre.
A l’occasion de cette journée de la Terre, vous pourrez retrouver les actions et événement mis en place en France et dans le monde à travers cette carte interactive et proposer une action individuelle ou collective dans ce sens
La crise des sols dans le monde
Le manque de matière organique transforme les sols en sable. Les conséquences néfastes en sont multiples.
Crise alimentaire : des sols pauvres entraînent une valeur nutritionnelle de plus en plus faible des fruits et légumes.. Deux milliards de personnes souffrent de carences alimentaires et on estime que dans 20 ans, la production alimentaire sera réduite de 40 %.
Pénurie d’eau : la matière organique peut retenir jusqu’à 90 % de son poids en eau. Or, des sols appauvris ne peuvent ni absorber ni réguler les flux d’eau. Ce manque de rétention d’eau entraîne des pénuries, des sécheresses et des inondations.
Perte de biodiversité : Les scientifiques affirment qu’environ 27 000 espèces disparaissent chaque année en raison de la perte de leur habitat. La crise est telle que 80% de la biomasse des insectes a disparu. La perte de biodiversité perturbe davantage l’habitat des sols et empêche leur régénération.
Changement climatique : Les sols stockent 3 fois plus de carbone que les plantes vivantes et 2 fois plus que l'atmosphère, ce qui fait d'eux un élément essentiel pour le piégeage du carbone. Si les sols de la planète ne sont pas revitalisés, ils pourraient libérer toute la masse de dioxyde de carbone dans l’atmosphère qu’il contient, contribuant ainsi au changement climatique. Le déstockage de ce dioxyde de carbone engendrerait plus d'émissions que celles produites par l’humanité au cours des 30 dernières années.
Perte de revenus : L'appauvrissement des sols dans le monde constitue un manque de ressources. On estime que cette dégradation des sols coûte au monde jusqu'à 10 600 milliards de dollars par an !
Migrations et conflits : L'augmentation de la population et la pénurie de nourriture et d’eau pourraient provoquer la migration de plus d’un milliard de personnes vers d’autres régions et d'autres pays d’ici 2050, et plus de 3 milliards à horizon 2100.. Les problèmes relatifs aux terres ont joué un rôle important dans plus de 90% des guerres et des conflits majeurs en Afrique depuis 1990. De la Révolution française au Printemps arabe, les prix élevés des denrées alimentaires ont été cités comme un facteur à l’origine des mouvements de protestation de masse.
Que faire à l’échelle individuelle?
Parallèlement à l’action de l’État, des collectivités et des entreprises, chacun peut à son échelle agir pour la planète. Voici quelques pistes:
Sur le plastique :
-arrêter toute consommation de plastique à usage unique
-limiter au maximum les achats de produits conditionnés dans du plastique
-refuser les sacs plastiques en magasin
Sur la production de déchets :
Chaque année, un français produit en moyenne 590 kg de déchets ; quelques actions individuelles permettent de les faire baisser.
-en achetant en vrac
-en respectant le tri sélectif
-en privilégiant le don ou l’échange des produits dont on ne sert plus plutôt que de les jeter
Sur le gaspillage alimentaire
Un tiers de la nourriture est perdue avant d’avoir été consommé. Il existe plusieurs pistes pour lutter individuellement contre ce gaspillage.
-cuisiner les restes de nourriture
-ne pas acheter ou cuisiner en trop grande quantité
-mieux comprendre les dates de péremption des produits
La réduction de la consommation de viande
77 % des terres sont consacrées à l’élevage et à leur alimentation (soit 40 millions de km²). Réduire la consommation de viande permettrait de libérer des sols qui redeviendraient disponibles pour l’agroforesterie.
Giovanella Frédéric pour Alpesolidaires