femmes et ESS

La journée internationale des droits des femmes a eu lieu le 8 mars comme chaque année. Une bonne occasion d’observer la place des femmes dans le monde de l’ESS et les mesures qui pourraient permettre une meilleure parité.

 

Bien qu’elles représentent 69 % de l’activité de l’Économie Sociale et Solidaire, les femmes restent sous-représentées dans les instances de gouvernance. La parité est pourtant un gage de qualité et plusieurs études ont montré une corrélation entre le taux de féminisation des instances de gouvernance et la croissance de l’activité. Une étude conduite par le ministère de l’Economie Sociale et Solidaires a donné lieu à un recueil de mesures. Ce “livret ESSentiELLES” dessine cinq grands axes de réflexion : favoriser l'élection des femmes dans les instances de gouvernance, accompagner à la vie familiale, assurer un recrutement égalitaire, promouvoir la culture de l'égalité et garantir l'égalité salariale.

 

Favoriser l'élection des femmes dans les instances de gouvernance : 

Les idées en la matière ne manquent pas. Un système de mentorat entre femmes par exemple, leur permettrait de s’accompagner à la prise de fonction et à l’exercice du mandat. De même que le développement d’une communication incitant les femmes à s’engager dans les instances de gouvernance, ainsi qu’un travail sur leur représentation aux échelons nationaux (où elles sont beaucoup moins présentes que dans les échelons locaux), et sur la baisse du cumul des mandats. Il est important enfin, que la parité ne soit pas dévoyée par le fait de désigner trop souvent la femme comme suppléante dans les binômes paritaires.

 

Accompagner à la vie familiale :

Un des freins les plus persistants à cette parité est sans doute la vie familiale. En effet 46 % des femmes reconnaissent des freins logistiques à l’exercice de leur mandat (selon une étude de ess-france.org). Il est possible de s’en départir en imaginant des modalités de garde d’enfants adaptées qui permettraient aux mères et aux pères de famille de concilier au mieux vie professionnelle et familiale. L’instauration plus régulière de réunions en distanciel (télétravail) ainsi qu’une plus grande souplesse dans l’organisation du travail, et une plus grande anticipation (par exemple s’agissant des vacances scolaires, ou des mercredis après-midi), faciliteront le travail des femmes.    

 

Assurer un recrutement égalitaire :

De nombreux stéréotypes persistent encore sur l’existence de métiers dits féminins ou masculins. Il faut donc agir pour un recrutement plus égalitaire, non genré, notamment dans la définition des compétences requises (les formulations de type « grande expérience requise » sont de nature à décourager certaines femmes qui s’autocensurent). Les recrutements en interne sont également plus propices à la promotion des femmes à des postes à responsabilité. 

 

Promouvoir la culture de l'égalité :

La question de la promotion de l’égalité dans la politique de gestion des ressources humaines et de gouvernance est aussi un sujet qui mériterait d’être plus fortement soutenu. Environ 60 % des structures de l’ESS ne mènent jamais d’actions sur ce sujet. Les idées ne manquent pourtant pas : favoriser la mixité des équipes, faire de la sensibilisation aux stéréotypes sexistes, ou encore nommer un salarié référent de l’égalité femmes/hommes en charge d’opérations de prévention des comportements sexistes...

 

Garantir l'égalité salariale :

Enfin, sur la question du salaire des femmes, l’ESS n’échappe pas encore à la règle de l’écart salarial entre les hommes et les femmes. Des solutions peuvent être apportées, tel que le développement d’outils d’évolution de carrière ou des formations à la négociation salariale, afin que les femmes puissent défendre plus efficacement leur rémunération.

 

Giovanella Frédéric pour Alpesolidaires

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