10% de l’emploi. Pas que dans le secteur sportif, mais surtout dans l’action sociale
On dénombre 1,5 million d’associations en France qui emploient en moyenne 13 salariés. Mais si le sport et les loisirs comptabilisent 57% des emplois dans l’ESS, ils ne sont pas les plus gros recruteurs. C’est bien le secteur de l’action sociale (personnes âgées ou handicapées, enseignement, hospitalisation) qui se positionne en première position représentant 60% des contrats, et ce principalement dans le cadre de l'aide à domicile.
Même si ces recrutements s’effectuent majoritairement sous forme associative, les fondations et les mutuelles participent à cette dynamique.
220 000 établissements employeurs, et pas que de petits !
Au-delà des petites unités de travail que compte l’ESS, les grosses entreprises ont leur place. Leurs effectifs dépassent les 5 000 salariés tout établissements confondus, avec entre autre : la Caisse d'Epargne d'Ile-de-France, la Macif, la Maif, la Croix-Rouge française, l’Association des Paralysés de France ou encore l’Association nationale pour la Formation professionnelle des adultes - AFPA.
L’ESS, c’est aussi 30% de l’emploi dans le secteur financier, dont 46% concerne les assurances. Les banques coopératives comptent, elles, 160 000 salariés. Si les associations se placent en tête de par leur nombre, c’est l’ensemble des fondations qui arrive juste après fortes de leurs 60 000 établissements.
2,3 millions de salariés (chiffre de 2017 issu de la CRESS)
L’ESS ce n’est pas forcément des bénévoles, même si on en dénombre 13 millions. Ainsi, 64 % des contrats sont des CDI à temps complet et 7% sont des contrats aidés (contre 85% et 10 % dans l’ensemble de l’économie en France).
On dénombre entre 85 000 et 393 000 emplois « ESS » par région, Auvergne-Rhône-Alpes se positionnant en 2ème position en France, après l’Île-de -France (chiffres de 2013) avec 330 000 emplois dédiés pour près de 4 millions d’actifs pour 3,3 millions d’emploi au total. Un chiffre à comparer avec les 390 000 actifs touchés par le chômage au niveau régional.
Le poids de l’agro-alimentaire
"La filière agroalimentaire est un des points forts de l'économie sociale par l'intermédiaire de coopératives qui fournissent matériel, semences et animaux aux paysans", précise une note de l’INSEE datant de 2013. Trois agriculteurs sur quatre adhèrent à une coopérative agricole pour écouler la production et négocier son prix. Cette filière regroupe ainsi 65 000 emplois salariés en coopératives en 2008.
L’art et le spectacle (26%) et l'enseignement (21% des emplois) sont deux autres champs majeurs de cette économie avec la santé, comptant pour 11% des emplois.
La même étude de l'Insee relève que "l'économie sociale est peu active dans l'industrie, malgré l'existence des sociétés coopératives de production –Scop, structures gérées par leurs salariés à l’aide de capitaux extérieurs."
L’ESS c’est aussi un emploi qui résiste mieux à la crise et une anticipation de 700 000 départ à la retraite d’ici 2025. Des perspectives en somme, même si on dénombre 30 000 jeunes en service civique, constitutifs de contrats dérogatoires au droit du travail et donc précaires. Mais … 71% des salariés de l’ESS se disent satisfaits de leur travail.
Quitterie Breau pour Alpes Solidaires
