Qu’est-ce que l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) ? Quel est son impact au quotidien? Comment participe-t-elle à l’innovation sociale ? Tel était l’enjeu du temps fort co-organisé par Alpes Solidaires le 16 novembre 2019, à la Maison des Habitants Le Patio à Grenoble et qui avait pour thème « Ici et ailleurs, faire et vivre autrement ». Un mois plus tard, nous revenons dessus.
La journée s’articulait autour de projections vidéo, de conférences, d’ateliers et de stands thématiques sur l’impact de l’ESS dans la vie quotidienne comme le fait de se loger, se nourrir, se former, travailler etc.
C’est Pascal Clouaire, adjoint à la Ville de Grenoble et en charge notamment de l’Économie Sociale et Solidaire qui a ouvert la journée. Dans son allocution, il a rappelé que le mode de gouvernance partagée prôné dans l’Économie Sociale et Solidaire induit nécessairement de nouveaux modes de production. Ce sont autant d’alternatives possibles aux problématiques que rencontre la société aujourd’hui telles que le changement climatique. Il a remercié également Alpes Solidaires, l’Union Régionale des Sociétés Coopératives Auvergne Rhône Alpes (URSCOP) et la cinquantaine d’associations et de coopératives présentes à l’événement.
Différentes entreprises et associations ont présenté leur travail par le biais de stands thématiques. C’était le cas de la banque La NEF qui investit dans des projets d’utilité sociale et qui a lancé dès 2015 une plate-forme coopérative de crowfunding Zeste ; Le Cairn qui promeut une monnaie locale du même nom ; Aurex qui est une plate-forme innovante d’échanges entre entreprises ou encore Arobase qui propose des formations dans le domaine de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).
Une projection du film «1336, des hauts, débats mais debout» retraçait le combat des salariés de Fralib Géménos, une entreprise du groupe Unilever qui produit entre autres le thé Lipton. Après des années de batailles judiciaires, ils ont repris le contrôle de leur entreprise menacée d’un vaste plan de licenciement en se constituant en société coopérative.
Lors de cette journée, des ateliers thématiques étaient organisés. Sur le thème de la gouvernance partagée, deux scops, Smart et Semawe étaient invitées à partager leur expérience de l’holacratie. L’holacratie consiste en un management horizontal où chaque personne qui compose la structure est à la fois autonome et décisionnaire dans le ou les rôles qui lui sont attribués,vous pouvez en apprendre plus dans l’article qui concerne Semawe sur Alpes Solidaires.
Ce temps fort a permis de souligner l’impact au niveau local, régional et mondial de l’ESS, en mettant en lumière de nouveaux modes de production et en offrant pour la suite de belles perspectives d’avenir.
Jean-Benoit Daille pour Alpes Solidaires