Les participants ont jusqu’au 30 novembre pour candidater. Si le projet proposé génère de un impact social positif, il peut bénéficier d’un accompagnement sur mesure. En décembre seront sélectionnés, sur rendez-vous, les candidats. En janvier, un grand jury rencontrera ces derniers pour finaliser la constitution de la promotion qui débutera, elle, en février. Celle-ci s’engage pour neuf mois.
Neuf mois pour être accompagné et présenter ainsi une disponibilité proche de « 100 % » comme le rappelle malicieusement un des responsables de la structure. Cela implique que le projet relève du projet de vie et que le temps consacré soit financé par ailleurs (allocations chômage par exemple). Lors de la dernière édition, ce sont 8 entrepreneurs qui étaient accompagnés.
En plus de l’impact social, plusieurs critères sont requis pour aboutir à la sélection de son dossier. Il est tenu d’adopter une certaine posture entrepreneuriale, à savoir se présenter comme débrouillard, ambitieux, rigoureux et explorateur.
Qu’est-ce qu’un incubateur, qu’est-ce que Ronalpia ?
Le premier métier de Ronalpia est bien d’incuber les projets socialement innovant. Incuber signifie accompagner et faire grandir. Socialement innovant implique que des retombées sociales, sociétales et/ou environnementales en découlent. Et cela peut se mesurer en termes d’utilité sociale, d’ailleurs Ronalpia parle plus volontiers de « fragilités sociales ». Pas si facile à définir reconnait un des responsables de Ronalpia, mais cela dépend des projets. Par exemple, dans le domaine de l’insertion professionnelle, cela peut s’évaluer par le nombre de personnes accompagnées, ou dans le domaine du handicap d’après le nombre de séjours organisés.
Outre sa première mission d’incuber, Ronalpia poursuit deux autres missions : celle d’accélérer ces projets et de les implanter localement d’où les trois programmes d’accompagnement : l’incubation, l’accélération et l’implantation. L’essaimage des projets aujourd’hui est en route afin de mailler progressivement le territoire régional et de pouvoir reproduire plus facilement ces initiatives vertueuses.
Cet incubateur s’est constitué sur Grenoble en 2015. Les autres antennes ont suivi. Ronalpia, est présent désormais à Saint-Etienne, dans l’Ain et à Lyon et engage un partenariat avec un incubateur partenaire à Clermont-Ferrand (Coco Shaker).
Si Ronalpia assure la détection, la sélection et l’accompagnement des entrepreneurs, elle lance également des opérations de repérage bien en amont de ces trois phases afin de mieux filtrer et si besoin orienter les demandes et potentiels émergents vers les structures les plus adaptées.
Un lien avec le secteur privé de l’entrepreneuriat
Des permanences sont tenues un lundi sur 2 à partir du 29 novembre pour mieux « outiller » son projet, poser ses questions ou encore connaitre Ronalpia.
Lors du lancement des appels à candidature, Ronalpia en a également profité pour officialiser son prochain déménagement au Totem, à la Petite Halle. A l’occasion de cette matinée, plusieurs entrepreneurs ont témoigné de leurs parcours.
Ronalpia propose aujourd’hui de faire le lien entre les des grands groupes privés (à l’aide de mécénat ou de mise à disposition de compétences) et le monde de l’ESS pour échanger des pratiques entrepreneuriales, permettre l’émergence d’un « langage commun, et permettre une sorte d’ »acculturation » des deux mondes professionnels. Ou comme un « chainon manquant » n’a pas manqué de relever un des participants à la matinée. Pourvu que ça dure.