Entretien avec Marie Epalle, chargée de communication et de vie du lieu à Cap Berriat.
Quelle est l’histoire de l’association Cap Berriat ?
Cap Berriat était en tout premier lieu un centre de loisir qui proposait également des cours. Ce Club Léo Lagrange qui avait un fort ADN d’éducation populaire s’est petit à petit rendu compte que les jeunes avaient beaucoup de bonnes idées mais souvent du mal à réaliser leurs projets alors que les accompagnements se faisaient rares après la majorité. Ils ont alors décidé de se lancer dans l’accompagnement des jeunes pour leur apprendre à valoriser leurs projets, en mettant l’accent sur la culture urbaine et sourde, déjà très présentes dans le club.
C’est dans les années 2000 que l’association prend un tournant et laisse tomber son étiquette de centre de loisir pour endosser entièrement celle de l’accompagnement des jeunes dans leurs projets quels qu’ils soient mais aussi vers l’emploi. La structure est alors renommée Cap Berriat en référence au Cours Berriat où elle se trouvait auparavant et devient également, au fil du temps, une pépinière d’associations.
Comment Cap Berriat participe-t-elle à l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) ?
Cap Berriat est structurée en association classique avec un conseil d’administration collégial et prend ses décisions de manière démocratique lors d’assemblées générales ; un fonctionnement caractéristique de l’ESS.
Faire émerger des projets d’utilité sociale
Cap Berriat est une pépinière d’association. Elle propose des locaux, de l’accompagnement et des services pour les associations en création ou nouvellement créées. L’association accompagne en effet les porteurs de projet de manière gratuite, sans condition et sur mesure. Les projets concernés peuvent être d’utilité sociale, militants ou encore citoyens. « La mise à disposition d’espaces déjà équipés (appelés « espaces-test ») permet d’expérimenter les projets sans investissement de départ lourd qui sont souvent un frein (medialab, laboratoire de biologie, restaurant, salle de spectacle). Nous proposons aussi des formations pour les associations et une mise à disposition d’espaces de travail (salles de réunion, bureaux, salles d’activité). Notre but est de valoriser la création d'emplois locaux en participant au développement de projets d’initiatives ancrés sur le territoire », explique Marie Epalle.
S’engager en réseaux
« Nous travaillons en coopération et en mutualisation et participons au réseau régional Structure d’Appui à la Vie Associative en Auvergne Rhône-Alpes (SAVAARA). Il regroupe une vingtaine de structures qui mènent des actions au service de la vie associative. Nous faisons également partie du réseau national PIMENTS qui soutient l'entrepreneuriat des jeunes et cherche à faire évoluer les pratiques professionnelles de l’accompagnement dans ce secteur. »
Pourquoi avoir rejoint Alpesolidaires ?
« Cap Berriat a rejoint Alpesolidaires il y a quelques années. Soutenir Alpeso est un moyen pour nous de participer à faire connaître l’ESS et de s’intégrer dans un réseau local important. Nos enjeux sont communs et la portée collective d’Alpeso nourrit nos réflexions sur l’ESS. »
Quel impact imaginez-vous pour Cap Berriat dans le futur ?
« Nous avons un projet en cours depuis plusieurs années : le Pass Test. Ce sont des stages d’immersion dans le monde associatif pour les jeunes de 15 à 25 ans pour faire découvrir des modèles professionnels alternatifs à l’entreprise. Le bâtiment de La Capsule est assez nouveau, maintenant il s’agirait de stabiliser le modèle économique en trouvant de nouveaux partenaires financiers pour perdurer et continuer à transformer la société et le monde de demain. »
Pour en savoir plus sur les autres membres d’Alpesolidaires, vous pouvez également consulter les portraits de la coopérative CITIZ ou encore des Ateliers Marianne.
